Qu'est-ce que la slow attitude ?

On croise la slow attitude sur un détail : quelqu’un qui ferme son ordi avant d’ouvrir une nouvelle fenêtre, un café bu assis, une réponse qui arrive demain plutôt que “tout de suite”. Rien d’ésotérique : la slow attitude, c’est une posture qui replace votre attention au cœur de vos choix. Pas un look, un réflexe.
Définition simple de la slow attitude
La slow attitude, c’est l’art de ralentir volontairement pour décider où va votre temps et comment vous vivez vos actions. Elle tient en trois gestes mentaux :
- Présence : être là où vous êtes (pas trois notifications plus loin).
- Priorité : faire moins de choses à la fois, mais les faire entièrement.
- Cadence choisie : accepter un tempo réaliste, pas celui des urgences d’autrui.
On ne cherche pas une vie au ralenti, on cherche une vie à bonne vitesse.
Les piliers concrets de la slow attitude
Le matin, un rituel d’entrée (eau, lumière, petit déjeuner sans écran). Le soir, un rituel de sortie (lampe douce, respiration, livre).Ces bords évitent que le travail déborde partout.
Réunissez ce qui se ressemble : mails ensemble, coups de fil ensemble, administratif ensemble. Le cerveau fatigue moins quand il ne redémarre pas toutes les cinq minutes.
À une réunion de politesse, à un achat impulsif, à un week-end trop chargé. Dire non ici, c’est dire oui à un temps qui compte ailleurs.
Entre deux tâches, pause de 2 minutes : bouger, boire, fenêtre ouverte. On laisse une action se terminer avant d’en démarrer une autre. Oui, respirer deux minutes “fait perdre du temps” et en fait gagner après.
Surfaces calmes, câbles cachés, palette apaisée, lumière en couches. La pièce cesse de vous solliciter, votre tête aussi. (Pas besoin d’un loft blanc : juste moins d’objets qui parlent en même temps.)
Slow attitude au travail : des exemples réalistes
- Avant 10 h : un seul bloc profond (rédiger, coder, concevoir), téléphone en mode avion.
- Réunions : moins longues, plus rares, avec ordre du jour et fin annoncée.
- Messageries : créneaux de réponse, pas de disponibilité permanente. Vous n’êtes pas un standard.
- Livrables : on vise suffisamment bon aujourd’hui plutôt que parfait dans trois semaines.
Slow attitude à la maison (avec ou sans enfants)
- Cuisine : une “piste” sur le plan de travail toujours libre(un format A3 suffit) → on démarre sans débarrasser.
- Téléphone : une heure hors écran par jour (notez-la).
- Rangements : un panier “départs” près de la porte(dons/retours). Tant que ça ne sort pas, ça revient.
- Soirée : un seul écran, pas deux à la fois. Concentrez-vous sur ce que vous regardez.
La slow attitude ne nie pas les vies denses. Elle propose un échange : moins de dispersion, plus d’épaisseur. Une marche de 15 minutes sans écouteurs vaut souvent une demi-heure à scroller. Un dîner simple ensemble vaut mieux que trois rendez-vous enchaînés “parce qu’il faut”.

- “Je vais être moins efficace.” L’efficacité vient du focus, pas de la précipitation. Un bloc concentré dépasse trois heures hachées.
- “Je vais décevoir.” Prévenez, proposez une alternative(“demain 17 h ?”). On déçoit moins quand on est clair, et on se déçoit moins soi-même.
- “C’est un truc de privilégiés.” La posture ne coûte rien :respirations entre deux tâches, écrans par créneaux, un non par semaine. C’est une gestion d’énergie, pas un achat.
Comment adopter la slow attitude dès cette semaine
Le matin : “Si je ne fais qu’une chose aujourd’hui, ce sera…” Le reste s’organise autour.
Sans notifications, porte fermée si possible. Un seul sujet.Vous verrez la différence dès la première fois.
Levez-vous, étirez, buvez. Vous relancez la machine propre, pas encrassée.
Pas d’engagement, pas d’écran. Juste exister un peu. C’est légal.
La slow attitude, c’est une manière de conduire sa journée : présence, priorités courtes, transitions visibles, environnement lisible. On ne se met pas au ralenti, on reprend la main sur le tempo. Le résultat ? Moins de bruit, plus de moments pleins.
- Notez votre action phare du jour.
- Prévoyez une heure sans écran.
- Dites un non qui vous rend 30 minutes.
Ce soir, si votre tête parle moins fort, c’est que la slow attitude a commencé à travailler pour vous.





